La dure réalité de l’entrepreneuriat
J’ose faire mes premiers pas dans l’entrepreneuriat
j‘ai commencé dans l’entrepreneuriat il y a plus d’une vingtaine d’années. Des années au cours desquelles j’ai vécu des périples et des bons moments également entre les tempêtes. Une chose est sûr c’est qu’à ce moment là, je n’avais vraiment pas conscience de la dure réalité de l’entrepreneuriat.
Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, je vis en Allemagne depuis 1999 et j‘ai lancé mon premier business ici au milieu de gens qui parlaient une langue que je ne comprenais pas : l’allemand!
Pas une bonne base pour se lancer dirait on mais puisque je voulais réaliser mes rêves j‘ai quand même tenté ma chance.
J’en suis arrivé là par obligation, n’ayant pas pu faire d’études en Allemagne et en tant que jeune musicien je voulais gagner mon argent en mixant.
Mais pour cela je devais de manière officielle déclarer mon activité.
Ok!? Que faire, comment s‘y prendre, à qui s‘adresser etc.
Tout cela dans une langue étrangère et sans internet…La source de cette réussite ?
OSER !
Comment ?
En mettant un pas après l’autre, comme quand tu apprends à marcher.
Tout simplement.
J’avance pas à pas pour une vie meilleure
J‘avais suffisamment de projets pour bien en vivre et cela avait l‘air de marcher alors j‘ai créé peu après ma propre boîte de production musicale et j‘ai managé des artistes pendant plusieurs années. Puis j’ai subi également la crise musicale comme beaucoup du milieu en ce début des années 2000. Chose qui reflète la dure réalité de l’entrepreneuriat. C’est bien seul que tu commences et c’est parfois seul que tu finis.
J‘ai également co-créé des petites boites de distribution de différents types (produits d‘entretien, services etc..) parce que l‘argent tombe pas du ciel même si beaucoup te promettent le contraire. Et si c‘est finalement le cas j‘ai dû vivre en milieu aride pendant pas mal d’années!
J’augmente la vitesse pour atteindre une toute autre atmosphère
Ma reconversion dans le conseil en gestion m‘a vraiment aidé à mettre à un tout autre niveau mes compétences acquises sur le terrain.
Je n‘ai jamais été quelqu’un de la théorie et en autodidacte j‘ai rattrapé ces années d’études nécessaires pour livrer mon expertise auprès des grandes multinationales que j‘avais comme client.
Le cabinet où j‘ai exercé a commencé parti de rien…après quelques années j’étais à la tête de ce petit groupe et on en faisait mes associés et moi un petit empire de plus de 10 sociétés et plus de 250 employés à ce jour…juste après 10 ans d’activité.
Je réalise que patience et persévérance joue un rôle majeur dans ma vie !
J’ai connu la famine entrepreneuriale à plusieurs étapes de mon parcours. En faisant des erreurs, en prenant les mauvaises décisions en me laissant influencer par des beaux parleurs. Ou bien en me faisant carotter par des baltringues à qui je faisais confiance. Parfois j’ai même travaillé longtemps sans toucher un rond !
Dure réalité de la vie quotidienne d’un entrepreneur classique. Voici la dure réalité de l’entrepreneuriat, telle que j’ai pu la vivre finalement. Ma vie d’entrepreneur était au départ celle d’un artiste ambulant qui kiffait la musique et qui faisait pour s’en sortir.
J’ai planté des graines au début des années 2000 qui sont sorties seulement après des années, j’ai fait des erreurs qui m’ont permis plus tard de réussir dans tout autre domaine, j’ai rencontré des gens qui intuitivement après des années voulaient travailler avec moi, j’ai pris beaucoup de décisions et appris de celles-ci. Beaucoup de choses qui à première vue pouvaient ne pas avoir de sens à tes yeux, mais au contraire tout avait un sens finalement !
Comme dirait Steve Jobs « ce n’est qu’après coup que l’on peut relier les points dans sa vie ! »
Je suis la source de mes erreurs mais aussi celle de ma réussite !
Ma réussite actuelle je la dois à ma personne celle que je suis vraiment, à ma témérité et mon courage, à mes nuits blanches sans une thune pour payer mon loyer, mes concerts devant plus de 10.000 personnes, mes coachings avec plus de 25 participants de très hauts niveaux en moyenne, des prises de risques de fou 😜 avec des peurs au ventre avant d’y aller. Etc. Etc. C’est juste ce qui me vient à l’esprit…
Sans tout cela ce qui me sort des tripes quand je t’écris, je n’en serais pas là où je suis aujourd’hui. J’en ai vu me doubler en troisième tout en rétrogradant pour accentuer la manœuvre afin de bien narguer finalement mais beaucoup d’entres eux ne font plus parti du game à l’heure où je vous écrit.
Je n’ai jamais été un nerveux sur le plan stratégique car je pense minimum à moyen terme. Tu te rappelles sûrement de la fable de la fontaine avec le lièvre et la tortue….
Chose promise, chose due !
On ne dit que très peu sur les aléas du business et on te montre que la facette qui vend pour te laisser mordre à l’hameçon. J’ai toujours dit que c’était bien d’avoir une grande gueule dans la vente mais encore faut il délivrer une fois chose faite !
Un contrat implique toujours minimum deux parties tierces et même si tu donnes tout, rien n’est sûr que la partie adverse en fera de même. Tout est générique et tout n’est que stratégie ! Dure réalité de l’entrepreneuriat.
Savoir reculer de deux pas pour mieux prendre son élan. Chose qu’à première vue personne ne comprend mais qui au fond de toi enfoui dans tes tripes à un sens. Ton intuition te sert de boussole dans l’obscurité de l’absurdité de notre société en général.
Ma conclusion : Réussir est relatif
Pendant que certains se prennent la tête sur le choix de la couleur de leur nouvelle lambo d’autres ruminent sur la manière adéquate pour atteindre leur fin de mois. Je n’ai pas de lambo et plus de voiture pour des raisons de priorité, pour des raisons de sens à mes yeux. J’agis en fonction de qui je suis et ce qui compte à mes yeux. Je n’essaie pas de devenir ce que je fais mais je respecte l’inverse. Faire en fonction de ce que je suis.
J’ai pu comprendre ce qu’est la dure réalité de l’entrepreneuriat. J’ai compris également que réussir finalement c’est relatif. Que le processus l’emporte sur le résultat, comme le but, c’est le chemin. Savoir vivre le moment présent tout en gardant en soi, cette image de sa propre vision.
J’ai juste effleuré la profondeur de mon histoire au cœur de ces lignes, je m’ouvre à toi tel un livre qui ne demande qu’à être lu, dans sa timidité, cette pudeur. Je fais place à ma personne au devant de la scène comme j’ai pu le faire intuitivement il y a déjà plus de 20 ans. Tout cela face à la dure réalité de l’entrepreneuriat.
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