Copywriting : j’en ai marre…

J’en ai marre du Copywriting et de ses règles
Ouais, ce soir du copywriting, j’en ai marre…
De toujours lire les mêmes communication stéréotypées, toutes construites sur le même format en mode “tu la sens ta douleur ?” et “maintenant que je t’ai montré que j’étais capable de te siphonner ton compte en banque pour te donner the miracle solution (n’oubliez pas l’accent pourri in English), j’espère que tu la sens encore mieux ”
Non, le Coaching ce n’est pas cela… Un coach comme un entrepreneur sont d’abord des humains, avec une vie humaine, des préoccupations d’humains et des goûts, des valeurs…
À force de lire toujours les mêmes discours, aux saveurs de chewing gum machouillé pendant des heures, j’ai fini par perdre le plaisir d’écrire, de lire tous ces prétendus copywriters qui sabotent le côté personnel et sacré que l’on entretient avec notre plume.
Ecrire c’est partager, parfois un ras le bol, souvent de l’amour
L’écriture n’est plus un partage, ni un geste d’amour. Elle est un argument de vente. La lecture n’est plus le plaisir de découvrir une âme ou une opinion, c’est l’effeuillement d’un catalogue de vente standardisé, où tout se vend selon les principes de vente de l’assurance : la peur, la frustration, la culpabilité…
Je n’aime pas écrire pour vendre, ça me saoule. J’aime écrire pour moi, puis pour ceux qui ont envie de lire..
Pour le plaisir des mots que l’on enchaîne pour leur poésie et non pour un prix. Pour la mélodie des sonorités qui flottent dans nos têtes et gambadent dans nos oreilles. Écrire? c’est offrir un cadeau, trouver des mots pour apaiser des maux, c’est faire une offrande, c’est se mettre à nu.
L’écriture doit vous déshabiller avec la pudeur qui s’impose en vous montrant sous l’angle de la vulnérabilité.
Le copywriting trahit l’acte d’écrire
Avec le copywriting, l’écriture est devenue douleur, et acte de vente. C’est un acte non authentique pour séduire un client que l’on convainc à l’usure, à force de souffrance, usé de lire toujours les mêmes termes et de se percevoir comme un looser. Ses souffrances, il n’en peut plus de les voir s’étaler sur les pages des profils Facebook en format standardisé comme s’il s’agissait d’un vulgaire objet de consommation.
Mais qui sont ces coachs déshumanisés, avec une âme de commercial en assurance et sans vie ? Et qui sont ces professionnels en habit d’apparat qui ont oublié l’humain qui sommeille en eux ? Qui sont ces gens qui se veulent coachs avant d’être mamans/papas ou époux ou épouses voire simplement compatriotes ?
Où est passée l’humanité qui est supposée nous animer, quand chaque mot est pesé, calibré dans le but d’exacerber une frustration ? Où est la beauté quand chaque intention qui sous-tend un texte est le désir d’attirer pour vendre ?
N’est il pas plus humain de juste partager ? Échanger des idées des opinions des combats des causes. Bref, d’être avant de faire, d’aller vers la création plutôt que la réaction (souvent face à la désolation d’un compte en banque vide par trop de Comm et par pas assez de clients).
Bref encore (le seo va faire la tronche !), à quelques trop rares exceptions près, je suis lasse de toujours lire les mêmes conseils à deux balles émanant de coachs qui n’ont d’expérience que le Coaching de leurs ours en peluche dans l’intimité de leurs chambres.
Le Coaching, ce n’est pas jouer de la douleur
Le Coaching, ce n’est pas jouer de la douleur comme on jouerait du pipeau. Ce n’est pas le miroir aux alouettes de la frustration. Mais c’est un cheminement personnel reposant sur la compréhension d’une douleur. C’est un processus qui demande temps, humanité et tact.
L’évolution d’un dirigeant pour être pérenne demande à s’ancrer dans des fondations solides et cela ne se fait pas dans la précipitation et la frustration, mais dans l’amour et le don.
Alors oui ce soir je suis fatiguée de lire tous ces textes surannés qui n’ont que pour seul objectif de vendre, en vous racontant toujours la même histoire, celle de Cosette et des Thenardiers.
Pour être riche, il ne suffit pas d’avoir été pauvre ; pour devenir riche, il suffit souvent de connaître la seule richesse inviolable et authentique: celle du cœur.
Former le vœu d’écrire par authenticité et non par nécessité de vendre
Alors si pour 2021, nous formions le vœu d’écrire par authenticité et non par nécessité de vendre. Si nous basions notre visibilité sur qui nous sommes et non sur ce que nous faisons. Et si nous orientions nos regards vers ceux qui sont, plus que vers ceux qui paraissent.
Peut être que ceux qui rêvent de grandir arrêteraient d’avoir peur de passer pour des loosers et oseraient être, imparfaitement. Nous avons la chance avec Michael Pinto, d‘accompagner nos clients sur de longues périodes souvent un à deux ans, nous avons la chance de découvrir des histoires de vie passionnantes et des richesses humaines infinies. Alors ce soir c’est à eux que je dédie ce texte, à nos clients qui réussissent, parfois très bien, parfois qui tardent à matérialiser, parfois qui se découragent mais qui savent qui ils sont, ce qu’ils valent, et, quand ils ont le courage de se regarder en face, qui sont conscients d’apporter une valeur inestimable à leurs propres clients.
Le but du métier d’accompagnant n’est pas de s’enrichir financièrement en vendant des maux mais de permettre l’éclosion des talents de chacun, en aidant nos clients à vivre leur rêve, à cheminer à leur rythme jusqu’à la réussite ultime. Alors oui, je suis lasse des piscines, des textes insipides et non vendeurs, je rêve de piments, d’humour, d’engagements et d’authenticité ; je rêve de gens vrais avec des vies non inventées, sans drame théâtralisé, ni signes extérieurs de richesse, juste des gens vrais avec des rêves sains de prospérité et d’épanouissement personnel.
Faisons en sorte que nos clients continuent d acheter les causes que nous défendons, les engagements que nous soutenons et les valeurs que nous mettons en action plutôt que nos possessions matérielles et nos drames personnels.
Image de Karolina Grabowska sur Pixabay